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AMP : Accelerated Mobile Pages Project (projet de pages accélérées pour mobiles). C’est un nouveau format de sites web en open source, mais dont Google va fortement tenir compte dans son référencement. Et vous, disposez-vous d’un site au format AMP ?…

AMP : pour amplifier votre SEO

Certes, ce projet est loin d’être encore entré dans les mœurs. Certes encore, on se méfie des révolutions Google qui imposent aux développeurs ou aux webmasters des normes, des pratiques qui sont ensuite abandonnées malgré les efforts occasionnés. Le flop Google+ en est une qui a fait long feu.

Pour autant, le projet AMP semble abouti. Il s’agit de rendre les sites web les plus rapides possible à charger en bas débit, notamment sur les smartphones. Pour cela, cette nouvelle norme permet d’augmenter drastiquement les performances de chargement. Elle est née le 24 février 2017 et vient donc pratiquement de souffler sa première bougie mensuelle. Dès lors, on ne compte pas plus de 30 000 sites dans le monde qui sont passés à cette technologie (comme celui que vous êtes en train de parcourir 🙂 ). Mais cette tendance va s’accélérer de manière exponentielle.

AMP et responsive : deux notions distinctes

L’AMP n’a rien à voir avec le fait que votre site soit responsive. À savoir que votre template s’adapte à la taille de l’écran. Certes, ceci entre en compte dans la manière dont Google favorise votre site au détriment des sites non responsives. Cependant, cela est conçu pour augmenter la lisibilité des contenus. Non pour alléger le poids des pages.

AMP et mise en cache du site : encore deux notions distinctes

On le sait, un site qui se charge vite est favorisé par Google. Pour permettre cela, il existe de nombreuses méthodes : la mise en cache du site côté serveur, côté client par le navigateur. La compression des pages, y compris des CSS et des scripts JS, voire des bases de données. La compression des images. La centralisation des scripts et le moins de hits possible par page, avec une intégration spécifique du code.

Rappelons tout de même que sur les sites de e-commerce, 40 % des utilisateurs quittent une page dont le temps de chargement excède 3 secondes. Si c’est votre cas et que votre serveur est en France, imaginez les dix secondes qu’il faudra aux USA…

Pour pallier ce problème, AMP permet un chargement encore plus rapide qu’une page usuellement optimisée, adaptée à l’utilisation nomade du web. Ceci demande pourtant un savoir-faire spécifique.

AMP et Google : il va falloir s’adapter

Il s’agit d’une compatibilité absolue pour tous les navigateurs mobiles : iOS, Android. Mieux, cette compatibilité s’assortit d’une mise en page automatisée et très claire pour le meilleur confort de lecture sur petit écran. Et la page est ultralégère. Le navigateur affiche un petit éclair bleu pour montrer que le format est utilisé.

Google a donc décidé de favoriser les sites au format AMP en les mettant très en avant sur leur moteur de recherche en utilisation mobile.

AMP, ça fonctionne comment ?

Un site normal, en HTML, est sous un format standard qui est automatiquement distribué à toutes les plateformes.

AMP fonctionne différemment. Quand un contenu est consulté par l’intermédiaire de Google ou d’un de ses partenaires (dont LinkedIn, Twitter, Pinterest…), la version AMP est automatiquement appelée à la place de la page HTML.

Une page AMP est une page HTML dépouillée de tout ce qui la ralentit : scripts JS, code nettoyé… et mise en cache CDN. Sont chargés en premier le texte et l’image de header. Résultat : une page chargée de 15 à 85 % plus vite. Nous avons fait l’essai : c’est bluffant.

Autre particularité : les contenus AMP ne redirigent pas vers le site d’origine. Elles sont mises en cache CDN et la lecture s’effectue donc sur le domaine Google. Ceci ne change rien aux éventuelles recettes publicitaires de l’éditeur, puisque ce service reste gratuit et l’éditeur propriétaire de ses pages. Ainsi, pour résumer, AMP est avant tout un nouveau canal de diffusion ultrarapide.

Mais pour que Google prenne votre site en considération, il doit déjà être indexé et connaître un certain seuil de requêtes de recherche. Le processus d’indexation est donc encore relativement lent.

AMP : quelques pratiques pour bien y passer

Tout est expliqué ⇒ ici. Techniquement, il s’agit de doubler le site internet actuel par une page allégée comportant différents tags HTML spécifiques. Leur URL peut être sous la forme www.amp.monsite ou www.monsite/amp. Pour que Google ne considère pas ces pages comme des doublons (le duplicate content étant très pénalisant), la page HTML originale doit posséder un en-tête indiquant son statut de page principale, et la page AMP un header spécifique.

AMP logo

Il existe aussi différentes balises que la page AMP doit respecter pour être prise en compte, notamment un lien vers le CDN du projet.

La page doit absolument être contrôlée pour savoir si elle respecte bien les normes, sur un ⇒ validateur. Il suffit d’y copier-coller le code source de la page et de voir les erreurs éventuelles qui sont détectées.

Il faut simplement n’être pas surpris de l’apparence prise par la page : dépouillée. Quelques moyens de personnaliser la page existent mais, légèreté des contenus oblige, ils sont limités. Entre autres à une seule feuille de style CSS « bridée » par rapport au CSS HTML. AMP se débrouille tout seul pour disposer les éléments de la page. Ceci peut faciliter la vie. Ou non…

Nous ne manquerons pas d’observer si AMP va, ou non, faire évaluer les pratiques de la communication digitale. Nous vous en ferons part régulièrement 🙂