Emailing : les campagnes sont légion. À tel point que chacun d’entre nous se sent assailli, toute la journée, par de multiples mails commerciaux que l’on n’ouvre même plus. Le spam est encombrant. Jusqu’à ce que, paradoxalement, on se mette soi-même à faire une campagne emailing pour voir les choses sous un autre angle…
Tout marketeur le dira : un fichier qualifié de prospects vaut de l’or. Ainsi, recueillir des données personnelles pour qualifier des leads est un enjeu fort pour vendre.
Il y a encore quelques années, on utilisait le publipostage. Coûteux, demandant une logistique solide, il ne présentait pas nécessairement un taux de retour rentable. L’emailing s’est bien vite imposé comme alternative séduisante. Même si, évidemment, ses performances aujourd’hui sont de plus en plus médiocres, concurrence oblige.
L’avantage certain de l’emailing par rapport au publipostage réside dans ce que tout est mesuré en temps réel. Ce que l’on nomme le tracking permet d’évaluer la portée d’une campagne, et de l’améliorer au fur et à mesure en comprenant les attentes des prospects. Traditionnellement, on utilise les indicateurs suivants :
Un bon mail est celui qui offre le meilleur taux de conversion… si son optique est de vendre quelque chose. Mais il peut aussi s’agir, plus simplement, d’obtenir un fichier qualifié. Dans ce cas, la stratégie est plus efficace que pour la vente directe.
L’objectif est une personnalisation forte des contenus. Par « personnalisation », il ne s’agit pas de comprendre « Cher Monsieur Dupont » ou « Cher Monsieur Durand ». Il s’agit de cibler un type de mail spécifique par segment du marché.
Par exemple, si je vends des chaussures, je ne vais pas envoyer un mail généraliste sur tout mon catalogue. Mais plutôt une promotion sur mes chaussures de sport à mes prospects masculins de 18 à 30 ans. Une autre sur mes magnifiques talons aiguille aux femmes de plus de 37 ans à CSP +. Et une offre premium à tous mes prospects cadres supérieurs.
Prendre en compte le cycle de vie client et envoyer, tout au long de celui-ci, aux bons moments, des mails particulièrement ciblés est un très bon accompagnement.
Se servir de moments forts — anniversaires, achat, soldes… — permet de rallonger ce cycle ou de faire qu’un client n’en sorte pas. La fidélisation est facilitée par cette démarche, même si l’emailing n’en est qu’un élément. L’accompagnement du client reste néanmoins une nécessité dans une approche customer centric. La preuve : un client fidélisé montre un taux d’ouverture du mail bien plus fort. C’est lui qui recherche l’offre, et l’on passe ici de l’outbound à l’inbound.
Un « bon mail » va donc tenir compte des points suivants :
Spam ou pas spam ? La définition juridique du spam insiste sur la manière dont le fichier d’envoi est collecté. De manière « loyale » ou « déloyale ». Traduire donc : avec ou sans l’accord de l’internaute. De même, est un spam un mail sans mention de provenance ni lien de désabonnement. Le spam est l’ennemi naturel de la campagne d’emailing. Il est la cause de la baisse constante de sa performance en amenuisant le taux d’ouverture.
Qu’est-ce qui permet à une entreprise de mener une campagne emailing déontologiquement correcte ?
L’accord de l’internaute doit tout simplement être explicite. C’est l’opt-in. Ce consentement se fait lors de la collecte des données personnelles, par exemple à l’occasion d’une inscription à une newsletter.